par charly | 19 Nov , 2015 | La pratique
La voie de la Paix intérieure de B.K.S. Iyengar
C’est un livre que j’aime beaucoup. Je vais vous en livrer un passage qui me parle énormément. Un peu comme un leitmotiv
« Nous pensons de l’intelligence et de la perception qu’elles ont lieu exclusivement dans le cerveau, mais le yoga nous enseigne que l’éveil et l’intelligence doivent imprégner le corps. Chaque partie du corps doit être littéralement engloutie par l’intelligence. Nous devons créer un mariage entre l’éveil du corps et celui de l’esprit. Lorsque que les deux parties ne coopèrent pas, le malheur les accablent pareillement. Cela conduit à un sentiment de fragmentation et de « mal-aise ». (…)
L’action est un mouvement en intelligence. Le monde est plein de mouvement. Ce dont le monde a besoin, c’est de plus de mouvement conscient, plus d’action. Le yoga nous apprend à insuffler l’intelligence à nos mouvements, à les transformer en action. En fait, l’action introduite dans un āsana devrait exalter l’intelligence, alors qu’habituellement, l’esprit se fait prendre et s’excite dans le seul mouvement_comme par exemple lorsque vous vous retrouvez passionnément pris à regarder un match de football. Le yoga n’est pas cela.
Le yoga, c’est quand vous commencez une action en āsana et qu’ailleurs, dans votre corps, quelque chose d’autre bouge sans votre permission. L’intelligence questionne alors ce phénomène et demande: « est-ce bon ou pas ? Si ce n’est pas bon, que puis-refaire pour changer cela ? »
Comment développe-t-on cette intelligence dans le corps ? Comment apprend-on à transformer notre mouvement en action ? Āsana peut commencer à nous l’apprendre. Nous développons une sensibilité si intense que chaque pore de la peau agit comme un oeil intérieur. Nous devenons sensibles à l’interface entre la peau et la chair. De cette façon, notre éveil diffuse dans toute la périphérie de notre corps et est capable de ressentir si, dans un āsana particulier, notre corps est aligné.
Vous pouvez doucement ajuster et équilibrer votre corps de l’intérieur à l’aide de ces yeux. Au lieu de cela, vous ressentez ; vous sentez la position de votre corps. Lorsque vous vous tenez dans la posture du guerrier, les deux bras tendus, vous pouvez voir vos doigts devant vous, mais vous pouvez aussi les sentir. Vous pouvez sentir leur position et leur extension jusqu’à leur extrémité. Vous pouvez également sentir le placement de la jambe postérieure dans la posture et dire si elle est droite ou si elle ne l’est pas sans vous retourner ni regarder dans un miroir. Vous devez observer et corriger la position du corps (en l’ajustant des deux côtés) à l’aide des milliards d’yeux dont vous disposez sous forme de cellules. C’est ainsi que vous commencez à amener l’éveil dans votre corps afin de fusionner l’intelligence du cerveau et des muscles. Cette intelligence devrait exister partout dans votre corps et perdurer dans l’āsana. Dès l’instant où vous perdez la sensation de la peau, l’āsana s’émousse et le flot ou le courant de l’intelligence est perdu.
L’éveil sensitif du corps et l’intelligence du cerveau et du coeur doivent être en harmonie. Le cerveau peut donner au corps les instructions pour prendre une posture, mais le coeur aussi doit la sentir. La tête est le siège de l’intelligence ; le coeur, celui de l’émotion. Tous deux doivent travailler en collaboration avec le corps.
par charly | 12 Nov , 2015 | La pratique
« Pourquoi cette respiration particulière en fin de cours ? »
La question m’a été posée.
Nous pratiquions une respiration alternée narine gauche puis droite.
Comment répondre? Que répondre en trois mots.?
Le tout est de trouver une réponse juste, sans discours techniques, philosophiques et spirituels.
« C’est du pranayama. »
Merci mais nous ne sommes pas plus avancés.
C’est une technique visant à la maîtrise du souffle.
Cela ne répond pas à la question du pourquoi?
Et oui pour la majorité le yoga est avant tout un enchaînement de postures, et si certains trouvent relaxant les techniques de respirations, peu en revanche arrive à l’expliquer, et encore moins à l’expliquer en trois mots.
Je vais m’y risquer. Oh il y en a qui vont trouver à redire!
Ce n’est pas ceci, ce n’est pas ça, pas comme ci exetera……..
Mon propos n’est pas de donner un sens exact, ni même de philosopher ou débattre, c’est d’indiquer une direction.
Chacun suivant ces expériences se fera une opinion. La pratique est le meilleur juge.
Le reste …….
Avec Pranayama nous agissons directement sur le système énergétique.
Asana pour purifier la chaire
Pranayama pour purifier l’énergie
Méditation pour purifier l’ego
Asana sont les postures,
Pranayama sont les techniques de respirations
Méditation est la capacité d’être
Chaque élément n’agit pas de manière distincte, différenciée. Ils se combinent tous. Ainsi Asana travaille également sur l’énergie et aussi nettoie l’ego. Mais pranayama travaille sur l’énergie de manière profonde. Asana prépare le corps pour Pranayama.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, il faut qu’ils regardent les 8 piliers du yoga
Et aussi qu’ils s’intéressent aux 5 doshas de la médecine Ayurvedic.
par charly | 22 Oct , 2015 | Uncategorized
Un murmure, une légère brise.
C’est évoquer un son, une musique, une petite voix, qui vous chuchotent des pensées, des intentions, des chemins de vie.
« Engages toi, continues, vas y, arrêtes d’avoir peur, prends le temps, vies, sents, ressents, partages. »
Cette mélodie qui rythme le quotidien est plus ou moins audible suivant les jours, plus ou moins forte. Mais elle est toujours là. Quoique l’on fasse, elle est là. Le murmure est insaisissable, il est puissant à condition de s’arrêter pour écouter, de tendre l’oreille et d’être attentif.
Il me sert de repère, de guide, si je ne l’entends plus, alors je sais que je m’écarte de mon chemin, parfois cela prends du temps de se rendre compte que l’on est devenu sourd à son souffle, mais le murmure ne s’arrête jamais, il est là. Il n’incite pas, il n’impose pas, il chuchote. Chuchoter la mélodie au fil du temps, juste comme ça. Au fil du temps sans en avoir l’air, tendre l’oreille petit à petit, suivant son rythme, suivant son état.
« Es tu prêt à écouter, es tu prêt à agir, es tu prêt à changer.«
Certains jours, écouter est plus difficile que d’autres, certains jours agir est impossible, mais même si chaque jour change, le murmure est là, il finit toujours par vous ramener sur le chemin.
De quel murmure parlons nous ?
Chacun possède son propre murmure,
Moi il m’a fallu du temps, il m’en faut encore, les choses prennent du temps pour être entendu. Mais j’écoute mon murmure.
Aujourd’hui j’y travaille et c’est pour cela que je vous propose murmureyoga…….
par charly | 1 Oct , 2015 | La pratique
En yoga je recherche l’élévation.
Je dis souvent : « tu es grand, alors sois-le, ne t’affesses pas. Et pour les petits et bien soyez grands. »
Pourquoi?
Rapidement je dirai que c’est pour allonger la colonne vertébrale, ce faisant nous enclenchons deux processus fondamentaux.
Le premier est qu’en recherchant l’élévation vers le ciel, nous engageons les muscles qui servent à nous maintenir, ou plutôt à nous tenir debout. Dans nos vies modernes, les chaises, les chaussures avec amorties (que des inventions du diable), nous nous sommes adaptés. Mais pas en bien. S’allonger vers le ciel c’est travailler à une meilleure tenue du corps. Essayer de retrouver l’aplomb. J’ai toujours l’image de ces femmes qui portent de lourdes cruches d’eau. Qu’elles sont grandes et légères!!
Le deuxième point est qu’en recherchant à s’élever nous créons de l’espace
dans la colonne vertébrale. L’autre jour une amie jouait de l’accordéon, c’est beau de voir le rythme du soufflet qui s’allonge et se comprime toujours en douceur pour que la musique se libère. Remarquez comme l’accordéon devient malléable, souple lorsqu’il s’allonge. Que se passe t’il en faite? Il inspire de l’air pour être capable de souffler et produire la musique. Et bien notre colonne est un accordéon. Se grandir ou s’allonger permet de créer de l’espace, d’aérer la colonne. Et donc de devenir malléable. Youpi pour les flexions, les inversions et les torsions.
Si nous reprenons l’image de l’accordéon, ce travail n’est possible que si nous inspirons de l’air. Sans respiration pas d’élévation dans la détente, comme ces femmes qui portent des cruches d’eau.