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Se dépasser

Pourquoi Faire?

  1. Expliquons un peu 
Se dépasser. Dépasser quoi? Une limite. Mais quelle limite? Dépasser ses capacités physiques à priori. Mais on pourrait dire l’ensemble de ses potentialités. Ce qui est plus général.
Avec la limite on voit bien qu’il n’y a rien de stable et qu’elle bouge en permanence. Il suffit d’un peu d’entraînement physique pour la repousser jusqu’à un certain point. Après il devient très difficile d’aller plus loin. C’est le record sportif par exemple. Il y a des tas de facteurs à prendre en compte pour repousser un peu plus loin les performances. Tout le monde ne peut pas et n’est pas fait pour accéder à cette limite que l’on pourrait qualifier d’ultime. Il y a comme une première limite qui concerne tout à chacun et ensuite il y aurait comme une autre limite beaucoup plus élevée qui s’imposerait à tous.
Avec la  limite apparaît rapidement la notion de représentation, de catégorie, de niveau. Il y a de la fluctuation, de l’imagination. 
Comme je l’ai déjà suggéré dans plusieurs articles, la représentation que nous avons de nous mêmes est toujours la combinaison de nos expériences, de la norme sociale, de nos groupes d’appartenances. Non seulement mes capacités sont envisagées par rapport à mon histoire, mais aussi par les autres ( ce qu’ils pensent de moi et ce qu’ils me revoient comme images de moi).  Enfin ce que la société et les modèles véhiculés par celle-ci pensent que nous sommes capables de faire ou pas. Dit autrement, suivant mon appartenance, qu’est ce que je suis censé être. Notons tout de suite qu’heureusement certains d’entres nous, n’ont pas écoutés ces voix. Car sinon aucun exploit, aucune première n’auraient été possible.
J’aime beaucoup cette phrase « ils l’ont fait car ils ne savaient pas que c’était impossible  » Je compte sur vous pour me rappeler l’auteur et le contexte de cette phrase!
 
  1. Pourquoi Faire

    Pourquoi aller titiller ces limites?

– Mettons tout de suite de côté l’aspect reconnaissance et valorisation de l’individu.  il y autre chose de plus intime, de plus profond.
-1° la sensation.
Elle peut être d’ordre physique et mentale. C’est tout simplement grisant de sentir que l’on peut dépasser ces limitations. Nous ne sommes pas cloisonnés forcément dans une case. L’idée que je peux être autre chose que mes représentations. Et ce aussi bien dans mon corps que dans ma tête.
-2°Parfois c’est vitale, remettre sa vie dans ses mains et ses seuls capacités.
C’est ce qui va faire qu’une personne peut survivre et une autre au contraire mourir. Une situation qui nécessite un dépassement profond de Soi. Mettre sa vie en jeu, que ce soit réel ou  imaginaire (ex: le saut à l’élastique) conduit à se dépasser. Des sensations uniques se mettent se mettent en place :  instants évident, une profonde concentration, une suspension du temps, une extrême lucidité, un sentiment de profond de connexion à Soi, aux éléments, un sentiment de liberté, le bien être de l’adrénaline. Cet état de grâce est quand le mental s’éteint, quand il n’y a plus le temps de la réflexion, quand la décision et l’action sont instantanées. Il n’y a plus de différence entre l’observateur et l’objet, tout est un. Se sentir vivant.
 
Apprendre à se connaître, tout simplement.
Mais se connaître sans tricherie, sans s’imaginer ce que nous pourrions être. C’est essayer de coller à la réalité de ce que nous sommes. Ainsi apprendre à toucher ses limites, délimitent notre sphère. Celle ci est en constante évolution, Elle n’est jamais figée.On s’imagine ce que nous sommes, connaître sa limite permet de superposer la réalité avec notre vision de nous même.
           

Tout se mélange. Il n’y a pas une raison plutôt qu’une autre. Il y en a certainement d’autres aussi. Ce qui me semble important ici de souligner c’est que la limite à quelque chose qui touche à l’essence de ce que nous sommes, dans la chaire, qui na rien d’intellectuel, qui va au delà de la simple performance. Oui la norme, la société nous conditionne d’une certaine façon de penser le corps, la limite et le dépassement. Oui certains dépassement sont plus valorisés plutôt que d’autres. Mais il y a quelque chose de très intime, de concret, de réel, de vivant. Peut-être même un sentiment de liberté et de contrôle absolu de soi. Dans ces moments nous sommes pleinement conscient.

   
Comment faire?
Une évidence mais qui change tout. Pour aller titiller ses limites il faut faire.
Il y a une idée d’action, d’agir. Impossible de dépasser ses limites par l’imagination. On peut visualiser un succès, une épreuve, mais cela reste de l’ordre de la motivation. Certes la visualisation peut participer à la réussite du dépassement, mais en aucun cas elle l’est. Il faut se mettre en mouvement pour se dépasser. Mais c’est insuffisant. Il faut y associer les représentations de mes limites. Elles sont soit surestimées ou soit sous-estimées. L’action permet de calibrer les représentations. Ce qui nous amène à l’expérience. Le vécu nous permet donc d’estimer notre capacité. L’expérience influence nos représentations. Je suis capable de faire ceci ou cela ou l’inverse. Mais cette expérience est aussi limitative car elles nous empêche de voir plus loin, elle a tendance à nous limiter dans le girons de nos expériences passées.

 

La répétition.
Faire encore et encore. Au fur et à mesure que l’on répète, que l’on se rapproche de la limite, on apprend à la connaître, à prendre des repères. Ce qui nous faisait peur jusqu’à présent devient de plus en plus familier. De ce fait, la peur s’apprivoise et s’atténue. Faire et refaire développe la connaissance. Et au fur et à mesure cette connaissance s’affine, elle devient plus précise. Il y a donc un double processus la répétition apporte la connaissance qui par la même occasion apprivoise la peur. Et donc le dosage devient un élément fondamental. Suffisamment proche de la limite pour que le processus d’apprentissage et de la connaissance se déclenche, mais suffisamment loin pour que toutes les conditions de sécurité soient garanties.
L’observation instantanée et globale.
Prendre des repère qui nous permettent de nous ancrer de ne pas se laisser déborder et ainsi nous emmener vers une profonde concentration. Regarder les articles sur la peur, l’attitude juste et la justesse. Tout cela reste valable.
 

– Et parfois, nous pouvons nous mettre dans un certain état que je qualifie de grâce. Un état dans lequel le mental s’éteint. Ce que j’ai décrit plus haut. Cet état s’obtient quand tous les critères sont poussés plus loin. Quand plus rien vient perturber la concentration, quand la lucidité devient extrême. L’observation est à la fois globale et extrêmement orienté vers notre objet de concentration. Nous n’ignorons rien du milieu ou l’état dans lequel nous sommes, nous pouvons ajuster notre attitude, comportement, mais rien nous détourne de notre objectif. La peur se retrouve présente, mais elle est éteinte. Le temps s’efface. Tout change et saute en éclat. Les représentations, nos capacités s’envolent. Lorsque l’égo, le moi se tait, qu’il n’y a plus rien sauf être dans l’instant. Ce qui peut être simplement mettre un pieds devant l’autre. A ce moment là tout devient possible.
 
Au final Qu’est-ce qui s’en dégage de cette limite. 

 

– La connaissance de soi, concrète, brut, sans chichi. Se voir tel que nous sommes. 
– La recherche d’un état d’une extrême conscience, lucidité, liberté dans l’instant.
– Mais un état conditionné aux circonstances.
 
– Des sensations physiques extrêmes euphorisantes.
 
– la limite est très marquée mentalement, elle très évolutive et irrégulière.
On voit bien les dérives de la limite. Elle peut nous amener vers le toujours plus, ou à l’inverse  jamais s’en approcher. C’est toujours pareil il n’y a jamais de choix évident, parfois il faut un peu de ceci et un peu de cela. Toujours est il que la limite peu importe son intensité, sa valeur, son champ d’application, le sujet, est un moyen d’accéder vers des couches plus profondes de notre être que notre vie quotidienne ne nous permettent pas de révéler. Personne n’a dit qu’il fallait se mettre en danger pour aller réveiller ses couches, il faut resté lucide et conscient de nos actes, sinon nous tombons dans la témérité, l’insouciance. On peut travailler un aspect à la fois. Du coup le dosage n’est pas bon. La représentation du danger aussi est très variable. Il y a aussi d’autres moyens d’acquérir la connaissance de soi, comme la méditation par exemple. 

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