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Nous sommes fait de lignes

les engager change la donne!

Comment engager ces lignes ?
Nous pouvons comparer notre corps à un élastique. Les fascias réagissent de manière similaire.
Qu’est-ce qui fait la particularité d’un élastique? C’est sa capacité à se déformer et restituer l’énergie emmagasinée par la déformation. Et surtout à la fin, il reprend sa forme initiale, plus ou moins.
Pour pouvoir engager les caractéristiques d’un élastique, il faut agir dessus. Si vous vous contentez de regarder un élastique au repos, il ne se passera rien. Pour commencer à observer ses propriétés, il faut tirer dessus. Au moins à deux extrémités. Et bien le corps humain c’est pareil. 
Qu’est-ce que c’est ?
Ce sont simplement des lignes de connexions musclaires, qui grâce au jeu des fascias connectent directement les muscles les uns aux autres. Lorsque l’on bouge, nous créons de véritables lignes qui voyagent le long du corps. Elles viennent tisser un réseau qui parcours l’ensemble du corps. 
Je m’y intéresse depuis de nombreuses années car ce n’est pas un concept de plus. Cette fois je les ressens ces lignes. Je peux agir dessus. Et en plus Il y a une méthode pour cela. 
Mais attention au choix des mots. Si pour un élastique on applique une action extérieure aux extrémités, alors tirer est le bon choix. Mais pour le corps nous pouvons agir que de l’intérieur, alors tirer n’est plus pertinent, il devient même l’opposé. Il faut parler d’allongement entre les deux extrémités de la ligne, ou de pousser les extrémités vers l’extérieur.
Agir sur les lignes – comment les utiliser 
Simplement : pour mobiliser une ligne il suffit de l’allonger.
Nous sommes traversés par un réseau de lignes de la tête au pieds, dans différentes couches du corps, de la superficie aux couches les plus profondes. Quand les lignes se croisent, elles forment des ronds points qui permettent changement de directions, combinaisons de lignes entres-elles. 
Et pourquoi solliciter les lignes de connexions me direz vous?
Et bien reprenez l’image de l’élastique. Lorsque vous l’avez allongé au moins à deux extrémités, il reste souple mais il acquiert une solidité ou plutôt une tension. Attention lorsque je dis tension, je ne veux pas dire contraction ou verrouillage, ou encore compression. Je veux dire mettre sous tension, c’est à dire que nous avons allongé la chaîne pour qu’elle réagisse, qu’elle vibre. Plutôt comme un réseau électrique que nous avons branché. Le courant maintenant passe, nous pouvons mettre de la puissance et brancher d’autres éléments.
Ceci permet alors d’emmagasiner de l’énergie. Les lignes vous portent. L’avantage énorme est que nous n’avons pas besoin d’engager les muscles avec toute notre force et que tout le reste peut être détendu.
Nous sommes plus fort et plus souple avec moins de contractions musculaires. Le jeu des muscles utilisé n’est pas le même. Je rentrerai plus dans le détail dans un prochain article. Disons brièvement que nous engageons beaucoup plus muscles de la statique (nous tenir debout), ce qui permet la libération du bassin et des épaules. Et que les orteils reprennent toute leur place! Libérez vos orteils!!!! 

 

 
 

Mais quelles sont les implications?
1° Il faut donc agir consciemment dans chaque posture et transition.
C’est à dire qu’il ne faut pas se contenter de prendre une posture mais qu’en plus il y a tout un jeu d’actions à faire si je veux solliciter la ligne et la sentir. Si je ne sens rien, c’est que je ne fais rien ou pas correctement. Il y a donc toujours une recherche de directions à aller chercher, d’allongements à trouver.
2° Ne pas couper les réseaux.
  Les lignes se ressentent uniquement si rien ne vient interrompre leur développement et si rien ne vient bloquer leur allongement. Et le pire ennemi de la ligne c’est la contraction trop intense.  Serrer trop fort, c’est couper l’information. Ne rien faire c’est tomber. Chercher la ligne c’est engager juste ce qu’il faut. Je sais bien que plus la posture est compliquée, plus nous compensons par une contraction trop forte. Et nous perdons le ressenti de la ligne, elle se coupe. Alors remettre notre concentration pour lâcher ce qui n’est pas nécessaire.
Ensuite, il faut changer la façon de se représenter la force. Arrêtons de croire qu’en serrant, nous sommes forts. En serrant on serre, on contracte, on rapproche et on bloque. Alors la sensation est une pression interne forte que nous traduisons par l’impression de force, mais ce n’est que de la pression.
 Faites l’inverse allongez, déployez, poussez. Et là vous autorisez le corps à bouger, à se déplacer tout seul. Une fois que les actions sont bonnes, il n’y a plus rien à faire, tout vient se placer tout seul à la bonne place. Ce qui est très différent de serrer le corps à de multiples endroits pour tendre vers une posture parfaite. Même si de l’extérieur les deux cas sont identiques, à l’intérieur tout est opposé. Dans un cas tout n’est que contraintes et contractions, dans l’autre nous faisons tout pour ne pas parasiter le mouvement.
Au final nous mettons sous tension les lignes, nous les avons connectées par l’allongement des extrémités. Ensuite nous éliminons toutes actions superflues qui pourraient contraindre le déploiement de la ligne.
Ce qui ne veut pas dire que nous n’engageons rien.

 

3° Soutien des Bandhas

 

Les Bandhas il faudra en reparler plus longuement. C’est certain. Et comme dans toute notion subtile, elle est soumise à discussion. En Pranayama nous les utilisons de manière très précise, avec des intensités particulières. Pour les postures le travail est différent. Ils soutiennent. Leurs actions contrairement au Pranayama passent en arrière plan, ou plutôt leur rôle est moins voyants. Plus la posture demande de l’équilibre, plus la posture devient intense , plus leur rôle devient important.
Ainsi la région du plancher pelvien, et le centre sont ces points clés*. Et la gorge me direz vous ?
4° La respiration 
Il ne s’agit pas d’appliquer un Pranayama pendant la posture, sachant que cela reste possible. Certaines pratiques de yoga les encouragent. Ici ce qui m’intéresse c’est autre chose. C’est utiliser la respiration comme un témoin de l’état interne du corps. Veiller à ce qu’elle reste régulière et fluide. Combiner l’inspire et l’expire avec certains mouvements qui nous aident à nous déployer. Et puis sentir la respiration dans tous le corps qui voyage, garant d’un état de détente. Le Bandha de la gorge ici est là pour nous aider à réguler cet air et garantir un rythme. Il n’y a pas de verrou ou de fermeture comme dans le Pranayama, mais une attention vigilante sur la qualité de la respiration.
Soit on décide que le Bandha est une action spécifique à un endroit particulier, alors dans ce cas ce dont je parle n’est pas les Bandha. Ou bien on considère que ces zones du corps sont des points stratégiques. Et que si ils sont utilisés pour le Pranayama d’une certaine façon, ils restent des points fondamentaux pour une conscience du corps la plus fine possible. Alors il faut admettre que ces lieux peuvent être utilisés dans d’autres circonstances, avec d’autres énergies, d’autres fonctions. De doute façon, la connaissance de ces points est longue, demande une prise de conscience élevée pour en connaître toute l’étendue.
*Volontairement ces zones sont floues. Il faut un apprentissage pour les préciser. Ainsi à terme nous pouvons les réduire, modifier l’intensité. Ces zones au fur et à mesure deviennent des points. 
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