La semaine dernière j’ai abordé les fascias. Et oui, le stage de demain sur ces tissus est une occasion idéale. Je vous rappelle que les fascias sont des tissus semblables à une toile d’araignée qui entoure l’ensemble de nos muscles, organes,viscères. Cette toile nous englobe entièrement. Elle connecte et relie l’ensemble de notre corps.
Et comme je le soulignais la semaine dernière, notre toile d’araignée n’est pas homogène. Par endroits, elle vient former des noeuds. C’est pourquoi les rouleaux de massages sont si efficaces, ils viennent redonner un peu de longueur et de souplesse aux fascias. D’ailleurs j’ai réussi à me procurer des rouleaux de très bonne qualité. (Si vous en voulez demandez moi).
Mais il y a plus.
La tenségrité. A l’origine c’est une concept qui vient de l’architecture. Les structures de tenségrité sont des systèmes auto-contraints constitués d’éléments rigides isolés et comprimés par un réseau continu d’éléments élastiques en tension. Pour parler plus concrètement, les os peuvent être perçus comme des ilots rigides en compressions baignés dans un océan en tension de tissus moux élastiques (fascias, muscles, tendons, etc).
Suivant ce principe :
- Changer la relation entre les os, c’est changer la répartition de la tension dans les tissus moux. Les os suivront d’eux mêmes.
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exercer un stress sur un point de la structure et c’est l’ensemble qui va se modifier, s’adapter. Exercer un stress trop puissant et la structure peut casser mais pas forcément au environ du point sollicité.
Avec ce stress excercé, c’est la structure qui va se réarranger d’elle même pour répondre.
- Plus nous exerçons un stress puissant, plus la structure se rigidifie, pouvant aller jusqu’à se briser si le stress est trop fort.
Le corps est connecté du bout des orteils au sommet du crâne. Tout est relié. Dans cette ensemble il existe des lignes de connexions sans interruption et des carrefours permettant aux lignes de se croiser et de changer de directions.
Pour solliciter ces lignes, nous avons besoin d’une force, d’une direction, d’une puissance.
Nous y voilà. Tout va prendre sens.
Prendre l’océan des tissus moux comme une réseau connecté. Appliquer une force une direction. Et changer de conception.
Ainsi la force est l’engagement que nous mettons dans nos extrémités physique (doigts, pieds, tête), cela nous donne une direction. Poursuivre avec la mise en tension des lignes. Concrètement nous allongeons les lignes, les fascias et les tissus moux. Nous avons créer une solidité suivant le modèle de tenségrité.
Mais ce n’est pas aussi simple. C’est là qu’il nous faut changer de conception. Changer de façon de penser pour agir différemment. Souvent la mise en tension des chaînes, se confondent avec contraction. La contraction amène la compression. L’inverse de tout ce que l’on vient de raconter.
La compression modifie en profondeur les fascias. Elles s’agglutinent. La compression limite le mouvement. Elle nous enferme. La compression diminue la solidité du système de tenségrité car il les déforme et rompt les chaînes. Apparition de nœuds.
Changer de conception. Cela veut dire changer d’actions. Lâcher la contraction pour supprimer la compression. Rechercher l’allongement et la mise en tension de l’ensemble du système. Ce qui crée de la solidité, de la force, sans une sollicitation excessive d’énergie.
Et dans ce modèle les fascias sont de première importance. Non seulement dans leur allongement mais aussi dans leur résistance. Les masser, les renforcer toujours selon les lignes de tenségrité.
C’est ce que nous allons faire demain..