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La respiration ujjayi s’utilise avec les bandhas. Mulabandha (la racine) se situe entre le sexe et l’anus. Udjanabandha 3 doit sous le nombril et jalandhara Bandha au niveau de la gorge. Les bandhas (verrous) sont des zones que nous engageons consciemment.

Je dis engager, ce n’est pas une contraction forcée. Cela doit se faire en douceur, de façon dosée. Comme toujours dans la pratique la subtilité s’applique.

Chacun a ses techniques. Je vous livre la mienne. Dans tous les cas, c’est un long apprentissage qui demande beaucoup de pratique pour en comprendre toutes les subtilités.

Comment engager chaque Bandhas?

Mulabandha : Certains vous diront qu’il faut contracter légèrement le périnée. Je préfère parler de fondations ou d’enracinement.

La fondation du corps se situe au niveau du sol et non du périnée. Chaque appui est une racine qu’il faut déployer. Comment ? En exerçant une pression vers la terre. Celle ci est toujours dosée, en douceur quelle que soit la posture. Je veux pousser la terre vers le bas, avec toute surface du corps en contact avec elle.

Par cette action et en connectant l’ensemble des réseaux musculaires du corps, j’engage naturellement mulabandha avec la bonne intensité.

Uddjana bandha: De même, le dosage et la douceur sont de mises. Cette zone se trouve 3 doigts sous le nombril.

Il faut engager, rentrer, absorber le bas ventre, de manière subtile. Souvent, nous concentrons notre absorption au niveau du nombril et au dessus. Nous accordons alors  trop d’importance aux muscles abdominaux. Si ils « rentrent » vers l’intérieur du corps, se n’est que la résultante et non la source de l’action.

Et cette absorption, bien dosée, avec un relâchement approprié du corps, nous permet de nous élever vers le ciel. Le corps se dilate et se relâche avec la respiration et ceci grâce au deuxième bandha.

Jalandara bandha: le verrou de la gorge. Il permet de réguler de manière très subtil le débit de l’air que nous inspirons et expirons. Toujours le dosage. Il est délicat, car la frontière entre engagement et crispation est fine. Surtout dans cette zone. Les muscles sont extrêmement précis à ce niveau.

Grâce à ce verrou nous pouvons explorer notre monde intérieur. L’inspire et l’expire, maîtriser ce flot, Quelle que soit la difficulté de la posture, du rythme cardiaque, etc…

La combinaison des trois bandhas constitue la respiration ujjayi.

J’utilise beaucoup les mots et les verbes : doser avec subtilité, absorber le bas ventre, engager, presser la terre. Toutes ces expressions ne servent qu’à essayer de faire comprendre toute la finesse et l’attention qu’il faut développer lors de la pratique. C’est bien une véritable conscience corporelle qu’il faut acquérir.

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