La peur le yoga et la vie
le mouvement malgré tout

1 . Regardons d’un peu plus près
C’est une émotion des plus fortes et des plus primaires. Elle est constitutive de notre nature. Elle est avec nous depuis l’origine de l’humanité et est commune à l’ensemble du monde vivant sous une forme ou une autre. Elle est puissante car elle peut piloter nos comportements, nos réactions, nos choix. Elle est consciente ou pas. Elle est présente à tous les niveaux, tous les plans.
Cela fait un moment que je voulais écrire sur la peur. Plus le temps passe, plus cette émotion m’interpelle. J’ai la sensation qu’elle régit de plus en plus notre vie. Nous sommes prêts pour l’éviter à entrer dans des processus parfois insensés.
Nous allons simplement souligner quelques points qui permettront d’amorcer une réflexion sur ce sujet.

2.La peur : à quoi ça sert?
Tout un jeu de mécanismes physiologiques va se mettre en marche. L’idée c’est quoi? Etre prêt à réagir au danger qui se traduira par la fuite ou la lutte par exemple. Mais aussi dans certain cas la paralysie. Le système sympathique va être activé afin que nous soyons réactifs, un afflux sanguin important va être envoyé aux muscles, Les sens vont être en alerte. Les fonctions non essentielles dans le cas d’un danger vont se mettre en sommeil ou diminuer leur activité, comme la digestion par exemple, tout le corps se met en mode je suis prêt à réagir.
Je ne rentre pas dans le détail de tous les mécanismes, ce n’est pas le propos. Ce qu’il faut retenir, c’est que la peur entraîne une réaction physiologique naturelle et automatique.

2. Mais…
Il y a toujours un mais. Les choses ne sont pas aussi simples. Si la peur a son utilité, le cerveau ne fait pas la différence entre un danger réel et imaginaire. C’est à dire que l’information à la même valeur que se soit un danger réel ou n’importe quelle situation interprétée (consciemment ou pas) comme dangereuse. Exemple :
Le corps réagit de la même manière devant une voiture qui fonce sur vous et la peur de l’obscurité. Nous sommes bien d’accord que tout cela dépend de chacun et comment nous gérons la peur et ce que nous considérons comme faisant peur. Et c’est cela qui fait toute la différence. La peur n’est pas du tout homogène, indépendante de nous. Elle ne dépend que de nous et de la façon dont nous l’interprétons.
La peur est sous haute influence:
L’influence du groupe.
La peur est apprise. De génération en génération nous apprenons à nous méfier de telle ou telle menace. Gardez bien en tête que cette menace n’est pas obligatoirement un danger réel et concret. Cela peut être tout aussi hypothétique. C’est aussi ce que les usages et coutumes du groupe dans lequel je suis, considère comme menaçants. Ça peut être la peur de la pluie, parce qu’elle mouille, cela peut être le fait de vivre seul sans un cercle familial, le manque d’argent, et de multitudes possibilités. Tout dépend dans quelle société vous vivez et de ses valeurs, croyances, constructions, etc..
Ce groupe est multiple. Nous avons parlé de la société, mais il est aussi plus restreint, le cercle familial en est un autre. Et les groupes vont s’additionner suivant notre façon de vivre. Il y a les cercles d’amis, de croyances, de travail, loisirs, etc… A vous de chercher et compléter.
-L’influence personnelle .
Notre expérience va influencer nos peurs. Les mauvaises expériences de notre vie va favoriser la peur que cela se reproduise. Encore une fois l’expérience peut être une blessure, maladie mais aussi, tentons cet exemple fumeux :
ex: la télé tombe en panne, comment je vais faire pour suivre ma série ?
Il y a une échelle de valeur et d’intensité. Suivant ce que je considère comme important, nécessaire, dangereux, etc, je vais développer une réaction plus ou moins importante. D’un simple sursaut à l’effroi, à la paralysie. Cette intensité est personnelle, basée sur nos expériences, nos transmissions, nos perceptions et notre imagination.
Vous savez le fameux et si ! Mais si je fais ça, il va m’arriver ceci ou cela. Tu te rends compte.
On voit bien que d’une part tous ces processus sont utiles et nécessaires mais qu’ils peuvent être aisément pervertis et mal interprétés. Et par là-même nos réactions vont suivre le même chemin.
Souvent c’est la facilité qui va être choisie. Nous préférons l’évitement, beaucoup moins coûteux en énergie et en efforts. J’ai peur donc je ne fais pas, je n’y vais pas, je ne peux pas. Mais est-ce la bonne réponse? Que faut-il déduire des informations transmisent par la peur?

3 . que faire?
Repartons au début. La peur est une émotion qui est là pour nous avertir d’un danger potentiel ou que nous percevons comme dangereux et nous met en alerte pour nous tenir prêt. Et c’est tout. Ni plus ni moins.
Cela veut simplement dire fait attention. Quelque soit l’objet de la peur. Et ce que pour autant il faut fuir ? ne pas faire? ne pas essayer?
La réponse viendra de votre intelligence, toujours. Une analyse objective de la situation permettra de faire des choix le plus judicieux pour vous. Nous choisissons toujours sous les mêmes influences que j’ai d’écrite plus haut. Mais au fur et à mesure au j’affute mon intelligence je suis à même de discerner tous ces mécanismes. Cela ne vous rappelle rien? J’en ai déjà parlé dans un article précédent. Tout fini par ce rejoindre. Le yoga va aider à affiner notre intelligence, à l’affuter.
To be continued……….
