par charly | 13 Mai , 2022 | La pratique, Ma philosophie, yoga thérapie
Trouver la justesse dans les opposés
1 . Les bases de mon histoire
Les postures sont une excellente façon d’apprendre de petites prises de conscience. Tout ce que nous pouvons apprendre, découvrir dans les postures sont transposables dans la vie en générale. Cela marche à chaque fois!
La posture est un équilibre entre deux déséquilibres. Dans un monde en perpétuel mouvement, l’état d’équilibre ne relève que d’un instant. Dans une posture je dois mettre en branle tout un jeu d’actions pour tenir cet état transitoire. Dans la vie c’est exactement la même chose. Nous essayons tant bien que mal de tenir en équilibre. Mais que recherchons nous?
Nous nous tenons bien sur un fil. Cette position d’équilibre est précaire. Transposer cette situation dans la vie est vous avez une piste pour vous éclairer.
Voilà tout l’art du funambule : Nous essayons de maintenir un équilibre dans des mouvements permanents. Qu’elles sont les actions à faire pour garder le funambule sur son fil? Pourquoi faire?
Le funambule est en recherche permanente du maintien de son équilibre. De chaque côté du fil il y a les opposés. Ils sont innombrables. Au gré des mouvements, le funambule subit des balancements de chaque côté. Qui y a t’il de part et d’autre du fil? Nous sommes dans un monde de dualité, de mouvements, multiple. Alors de chaque côté il y a les opposés. Le pile et le face d’une pièce, avec toutes les nuances inimaginables.
Est-ce bon ou mauvais de pencher d’un seul côté? Peut importe car nous recherchons l’équilibre. Et l’équilibre ne dépend pas uniquement des deux extrêmes, il dépend aussi du funambule, donc de sa nature. Ainsi pour qu’il y est équilibre, il ne suffit pas de ni à droite ni à gauche, il faut ajouter sa propre nature. Exemple : la force et de la souplesse. Travailler tout l’un ou tout l’autre crée un déséquilibre, qui conduit inévitablement un jour à des blessures. Travailler un peu les deux est mieux mais pas suffisant. Car suivant sa propre constitution (c’est à dire sa tendance raide ou laxe) il faudra travailler plus un côté que l’autre. Et si l’on reprend une posture, en fonction de sa constitution il faudra l’exécuter avec un esprit bien différent.
3. Que faut-il pour maintenir l’équilibre
C’est là que la magie opère. Il suffit de se concentrer sur les postures pour obtenir les réponses. Reprenons. Pour tenir dans une posture en équilibre, par exemple un appuis sur la tête (pour que ce soit plus flagrant).
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Il faut un ancrage solide. Si il n’ y a pas de bonnes fondations, nous ne pourrons jamais tenir notre équilbre.
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Des connexions de la tête au pieds. Ansi vous savez où chaque partie de votre corps se situe dans l’espace.
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Il faut placer son centre de gravité au milieu de ces appuis et le garder quelque soit les imprévus. C’est à dire être capable de répartir judicieusement le poids du corps de chaque côté du centre.
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L’attitude juste. Garder le corps alerte mais sans tension. Suffisamment à l’écoute pour anticiper tout mouvement intérieur et extérieur.
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La peur est présente. Mais elle ne doit pas nous paralyser, nous empêcher de continuer. Il ne faut pas tomber dans le piège des projections (il pourrait se passer ceci, et si je tombe, etc…)
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Il faut donc une concentration à toute épreuve et la garder. Même lorsque nous réussissons. Tellement content d’y être que l’on se déconcentre et c’est la chute. Car être en équilibre ne suffit pas, il faut le garder.
4 Ne pas s’attacher à son objectif
Pour résumer que faut il pour être en équilibre et y rester :
Quoiqu’il arrive il faut être enraciné, les racines profondément planter dans le sol. Et se déployer, s’étendre dans toutes les directions. Il faut donc une connaissance de Soi la plus fine possible.
Etre à l’écoute des sensations internes et externes, pour anticiper et s’adapter à tout changement des conditions extérieures pour quoiqu’il arrive maintenir son équilibre.
Mais ne pas céder au mental qui au travers de la peur peut nous immobilser et nous faire tomber. Bien apprendre à créer de la distance entre l’émotion et l’action, pour mieux choisir.
Et tout ceci ce fait grâce à une concentration présente sur ce que nous sommes en train de faire, tout en évitant d’ignorer ce qui se passe autour.
Il y a toujours une notion de justesse, d’un dosage à trouver pour ne jamais tomber dans l’excès. Sinon on tombe! Que c’est subtil, compliqué.
J’aimerai attirer votre attention sur le fait que nous trouvons progressivement cette justesse et tous les éléments nécessaire par la pratique. C’est en affutant la lame que le couteau devient tranchant. Alors oui nous pouvons tomber plusieurs fois, nous faire mal, mais nous pouvons toujours nous relever, et recommencer.
Enfin le petit truc qui fait transformer cet excercice du funambule en véritable joie est de ne pas rester fixé sur son objectif. Oui nous marchons sur le fil vers l’autre côté. Mais on ne se projette pas sur ce qui a de l’autre côté, sinon c’est la chute. Vous passeriez à côté de tout ce don vous avez besoin pour traverser.
C’est là la complexité. Nous traversons pour atteindre l’autre côté mais nous n’y attachons aucune importance. Nous profitons de l’instant, de ce que nous sommes en train de faire la maintenant. Il faut tout prendre les chutes, les aléas, les sensations, les joies, etc…. Un jour nous aurons traversé. Profitez de l’instant….
Le funambule est une parfaite image de la vie. Votre objectif? plus je réfléchis à ces questions plus j’en viens à penser que nous en n’avons pas besoin. Juste la vie saisie pleinement, entièrement.
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par charly | 4 Mai , 2022 | La pratique, Ma philosophie, yoga thérapie
1.Principe
Dans cet article, mon propos n’est absolument pas de vous donner des conseils ou des régimes alimentaires particuliers. Je voudrai plutôt attirer votre attention sur les conséquences de l’alimentation sur le corps. Ceci est simplement un compte rendu de mes observations.
Nous sommes ce que nous mangeons.
Il y a souvent dans le monde du yoga des discours sur le régime alimentaire. Si nous excluons des raisons éthiques (qui sont tout à fait louable ) j’aimerais me pencher uniquement sur les effets sur notre corps et notre mental. Je suis végétarien. Cependant il m’arrive de manger des produits carnés pour des raisons sociales de temps à autre. Encore une fois, il ne s’agit pas de savoir si ce choix est juste ou pas. Ce sont les conséquences qui m’intéressent. Même principe avec des proportions variées pour l’alcool, les produits remplis de gluten etc…
J’entends tellement de discours sur ce que l’on devrait faire ou ne pas faire. Je n’incite à rien, je transmets simplement mon expérience et j’invite chacun à assumer pleinement ses choix.
2. Les effets
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La viande : Elles sont d’abord musculaires et tissulaires. Moi qui est une tendance naturelle pour la raideur, la consommation de viande accentue cet effet de raideur. Les allongements sont moins efficaces et plus douloureux. Cette sensation dure plusieurs jours. Évidemment les effets augmentent avec la quantité. La deuxième conséquence est au niveau du ventre. Je n’ai plus d’espace car il est collé. Les torsions sont déjà compliquées en soi, alors là elles deviennent vraiment très compliquées.
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L’alcool : L’effet majeur va jouer sur la concentration et ma capacité à calmer le mental. Le Pranayama et la méditation deviennent difficile. Et je suis loin de pouvoir faire les mêmes séquences de respirations. Les suspensions de respiration sont diminuées et la durée des excercices réduites de moitié au moins. Le bas ventre est gonflé pour plusieurs jours. Comme toujours, les effets sont plus ou moins forts avec la quantité.
Des effets communs : la transpiration a une odeur forte et elle devient abondante. Un besoin de s’hydrater abondamment.
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Le gluten : J’adore les pizzas et les pâtes. Pour le coup niveau quantité de gluten, on est pas mal. Et que dire du bon pain! Les effets sont essentiellement des ballonnements en haut du ventre. Et qui dit gène au niveau du ventre dit diminution des possibilités en Pranayama et en torsion.
Globalement tout ce que vous allez consommer en excès va avoir des conséquences, ne serait que pour la digestion et donc sur la respiration et notre capacité de concentration. On pourrait parler des produits laitiers et du sucre, du café etc…. (Je met mon véto sur le Chocolat 😂 Je plaisante). Oui c’est simple et c’est du bon sens, mais en ce moment nous en avons besoin!
3. Que faire?
Il ne s’agit pas de dire stop à tout et de tomber dans un régime alimentaire strict. Je ne suis pas pour les extrêmes, d’aucun côté. Simplement encore et toujours : Développer sa conscience.
Ce qui est mis en évidence ici c’est quoi?
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Ce que nous mangeons influence considérablement notre corps et notre esprit. Augmenter ses capacités physiques et psychiques passera par l’alimentation forcément à un moment donné.
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Pour être conscient des effets d’une chose, il faut d’abord être capable de s’en priver pendant un certain temps. Du temps est nécessaire pour que le corps digère ce que nous mangeons. Cela dépasse la simple digestion. Tu veux connaître les effets de la viande sur le corps et bien n’en mange pas pendant 1 mois et ensuite fait toi plaisir et surtout n’hésite pas sur la quantité. Là tu verras. On ne peut pas savoir si on mange un peu régulièrement. Le corps est habitué. Tu t’es habitué, tu ne ressentiras rien de différent, ça ne marchera pas.
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Que la nourriture a une dimension sociale, surtout dans notre pays. S’infliger un régime alimentaire strict peut être difficile socialement. Parfois nous faisons plus de mal en refusant qu’en acceptant. Et parfois aussi nous nous excluons. Alors c’est un juste dosage, un équilibre à trouver. On peut très bien avoir des périodes strictes et à d’autres moments beaucoup moins.
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Tout dépend de ce que recherchez. Mais si vous voulez vous plongez dans une expérience du yoga profonde, vous n’y échapperez pas. Ces questions viendront. C’est comme pour le sport. Lorsque vous arrivez à un certain niveau de performances, d’ambitions, d’épreuves, vous êtes obligés de prendre en compte la question alimentaire.
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L’alimentation joue sur les humeurs. Je vous invite à regarder le reportage d’ARTE sur « bien nourrir son cerveau ». Il est édifiant.
La nourriture nous influence
Ne doutez pas des pouvoirs de l’alimentation sur notre être. Je vous invite à y réfléchir, à modifier peut etre quelques éléments.
par charly | 27 Avr , 2022 | La pratique, Ma philosophie, yoga thérapie
1 . Une définition
La proprioception est notre sens de l’équilibre.
N’allez pas croire que cette évidence n’est pas fondamentale.
C’est un sens tellement évident que l’on en parle même pas. Pourtant sans lui vous seriez bien en peine de vous tenir debout, de savoir où sont vos mains et vos pieds. Alors le simple fait de boire dans un verre d’eau, vous demanderait un effort de concentration phénoménal, pour un résultat assez mitigé.
Le sens de l’équilibre gère la verticalité, le fait de se tenir debout. Mais pas seulement. Cela va beaucoup plus loin. Il gère notre orientation dans l’espace quelque soit la position de notre corps.
La proprioception gère également nos extrémités. C’est à dire la position des nos membres, comme les doigts, la tête et les pieds.
Ainsi Le basketteur qui plonge pour attraper un ballon, se retourner et faire une passe utilise un sens de la proprioception très développé. Je m’explique: pendant le saut, le joueur doit d’abord connaître sa position dans l’espace (orientation par rapport au sol, la distance, la direction, la vitesse), ensuite déterminer la position de la balle. Là ça se complique. Car non seulement, le basketteur doit attraper le ballon, changer d’orientation, recalculer sa position, évaluer la distance de son équipier et faire la passe. Nous sommes bien d’accord que dans cet exemple, il y a plus que la proprioception qui entre en jeu (notamment la vue), mais sans elle, sans avoir ce sens très développé, notre basketteur serait tout simplement incapable de réussir cet exploit.
2. Localisation et développement
Les récepteurs de la proprioception sont localisés dans les muscles et les tendons. Ainsi nos muscles sont responsables de nos mouvements, mais aussi indiquent leur position dans l’espace.
Les muscles nous permettent de bouger et de nous orienter.
Ce sens se développe au cours de la vie. Il augmente de l’enfance à l’âge adulte, pour diminuer avec la vieillesse.
Ce sens est sous haute influence de nos apprentissages. En gros, plus nous bougeons mais dans tous les sens et toutes les orientations, plus nous développons notre proprioception. L’inverse est vrai aussi. Moins nous la travaillons, moins nous la développons.
Là j’ai envie vous dire :
cours, vole, saute, roule en avant en arrière sur le côté, grimpe, tombe, marche en arrière, rampe, à quatre pattes, glisse, etc…
Fait travailler ton imagination. Attention n’oubliez pas pour que le système fonctionne il ne suffit pas de l’imaginer, il faut l’expérimenter.
Ce qui ne veut pas dire que le travail de visualisation n’est pas une aide précieuse lorsqu’il s’agit de créer des automatismes. Mais là nous sommes dans un travail particulier qui dépasse une amélioration générale de la proprioception.
par charly | 20 Avr , 2022 | La pratique, Ma philosophie, yoga thérapie
Tout commence par prendre conscience de sa respiration
1 . Le souffle- La respiration
Il n’y a rien de plus évident et de plus essentiel que respirer. Sans la respiration, il n’y a pas de vie. Pourtant nous n’y prêtons aucune attention particulière, elle est inconsciente la majeure partie de notre vie. Il faut avoir un gros coup de stress ou un problème particulier pour s’en soucier. Les sportifs s’y penchent un peu plus, mais c’est uniquement pour leurs permettre de continuer à courir aussi vite, aussi longtemps. Nous sommes de piètres agents qui respirent. L’être humain est mauvais dans ce domaine, mais pourtant il dispose du tout cequ’il faut.
On ne soupçonne pas toutes les influences de la respiration sur le corps et le mental. Pour faire court :
Contrôler son souffle c’est contrôler son bien être psychique et physiologique.
Je n’ai pas envie de me pencher sur tous les bienfaits de la respiration, ou des conséquences sur la physiologie humaine de la respiration. Les exemples seraient bien trop nombreux ici et sujet à débat. Ce n’est pas mon propos ici.
Juste je vous pose la question:
« quand est-ce que vous vous êtes concentrés sur votre respiration la dernière fois? «
Si vous me dites ce matin, je vous félicite, si vous me dites pas la moindre idée, vous faites partis des cas désespérés. Mais comme vous le savez sûrement, rien n’est jamais trop tard avec le corps humain. Il est toujours temps de bien faire.
2. La conscience
Sinterroger sur son souffle c’est prendre conscience de son existence. Et donc de pouvoir l’influencer.
Vous imaginez bien que tout fonctionne toujours dans les deux sens. Si nous pouvons influencer notre respiration, alors le souffle peut nous influencer. Aller croire que respirer vite n’a aucune conséquence sur le corps est stupide. Nous savons tous que respirer vite augmente l’ensemble du métabolisme à commencer par le rythme cardiaque. Si vous maintenez ce régime pendant des jours de façon inconsciente, les dégâts vont être nombreux. Une respiration rapide, contrariée, fait de manière inconsciente a des répercussions sur le mental et le corps. Évidemment l’inverse est vrai aussi.
A respiration lente, je suis calme. A respiration rapide, je suis agité.
Commençons par observer notre respiration. Comment je respire maintenant?
Dans un premier temps aucun besoin de s’assoir par terre, en tailleur etc, juste observer votre respiration là tout de suite. Respirez vous lentement ou rapidement ? Est-ce que votre inspire est aussi longue que l’expire ? Est-ce vous respirez au niveau du ventre ou uniquement autour des côtes ? Est- ce le ventre se gonfle à l’inspire ou pas ?Etc…
Vous voyez que le questionnement peut aller de plus en plus loin.
Comment respirer ?
3. Le souffle idéale
La respiration doit être lente – régulière – ample et par le nez!
Comptez progressivement jusqu’à 5-6 pour l’inspire et pour l’expire. Vous aurez une référence. Si vous pouvez faire plus, faite plus, sinon c’est dèjà pas mal. Combien de temps pouvez vous tenir ce cycle? Et surtout comment vous sentez vous dans ce rythme?
La question qui vient est : Cette façon de faire serait-elle ce que nous devrions suivre en permanence? Au repos, sans exercice particulier, je pense que oui. Cela montre tout le travail que nous devons faire.
Pour les yogin, yogini, avant de commencer à pratiquer le pranayama penchons nous sérieusement sur la façon dont nous respirons au quotidien.
Favorisez l’expire. Une expire plus longue, même légèrement, est favorable. Ensuite essayez de respirer par le nez en permanence. Même lorsque vous faites un footing par exemple. Attention, il faut un temps d’adaptation, il va falloir diminuer l’allure dans un premier temps, peut-être faire des pauses. Mais vous verrez, au final les sensations changent. Notamment pour la fatigue. Évidemment si cela est impossible pour vous, ne forcez pas. Ne forcez jamais. Il vaut mieux arrêter l’exercice, reprendre sa respiration habituelle et recommencer plusieurs fois. Il faut du temps pour s’adapter.
4. Quelques pistes d’expension du souffle par le nez
Nous pouvons jouer sur plusieurs facteurs avec notre respiration :
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La fréquence. Il suffit de ralentir l’inspire et l’expire.
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L’amplitude. Allongez le temps d’inspire et d’expire
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L’intensité. Inspirez et expirez plus doucement. Essayez de produire le moins de sons possible pendant votre respiration.
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Jouez avec les zones du corps qui bougent avec la respiration. Commencez par le ventre, développez les côtes et remontez jusque dans la base du cou.
La liste n’est pas terminée. Je suis sûr que l’on pourrait en ajouter. A vous de jouer!
5. Rythme
Pour finir cet article, je sais que le sujet est vaste, et je n’ai même pas abordé le Pranayama. Je n’ai pas abordé tous les bienfaits de la respiration et tous les méfaits. Le propos est ici autre. Le point est de provoquer un questionnement sur le sujet. Si vous vous interrogez sur la façon dont vous respirez à l’issus de cette lecture, alors je serai content. Et si cela vous encourage à approfondir la question alors, magique. Intéressez vous à votre respiration, vous pourriez changer votre vie.
L’inspire et l’expire sont un va et vient. Ils instaurent un rythme. Ce rythme c’est notre respiration. Il y a un rythme pour chaque chose dans ce monde. La nature pousse suivant un rythme, les marées par exemple, les étoiles et les planètes en suivent un autre. Et cette échelle de temps est différente pour chaque chose. L’être humain a son propre rythme. Certes nous pouvons avoir des variations suivant nos activités d’un moment, mais sur la globalité de notre vie, de notre journée, nous avons un certain rythme. C’est notre respiration qui va refléter notre rythme naturelle de fonctionnement. Comment pouvons nous fonctionner de façon optimale, en pleine santé ou énergie pourrais-je dire si nous ne sommes pas dans notre souffle naturel, si nous ne sommes pas dans notre rythme naturelle. Imaginez un arbre qui se mettrait à pousser en pleine hiver, ou ralentir au printemps! Cela n’aurait aucun sens et surtout il mettrait sa vie en péril. Je pense que nous en sommes là. La seule différence c’est que nous avons aseptisé notre environnement. Ce qui fait que cette aberration passe, pour un moment. Dernière piste de réflexion, essayez de trouver votre rythme. Encore une dernière fois, la réponse se trouve dans votre respiration.
par charly | 13 Avr , 2022 | La pratique, Ma philosophie, yoga thérapie
Comprendre la mécanique pour aller vers la légèreté, la profondeur.
1 . Les précautions et principes
L’ouverture est d’abord un allongement et certainement pas un plié. De l’extèrieur la différence n’est pas évidente, il faut un oeil expérimenté pour la voir. Mais à l’intérieur du corps les sensations et les ressentis sont totalement différents. Et pour le coup, là c’est flagrant.
Première remarque: restons toujours attentif à nos ressentis, apprenons à les développer et à les identifier!
La meilleure protection dans toute ouverture sera bien nos sensations. N’allez pas forcer si vous sentez une barre dans le dos ou si les muscles qui longent la colonne sont gonflés. Ce sont les signes que d’abord vous compressez votre colonne et qu’ensuite vous forcez l’extension de la colonne. Résultat : blocage.
2. La mécanique
La colonne vertébrale est un empilement de vertèbres et de disques intervertébraux. Ce qui en fait un ensemble d’une grande mobilité et très flexible. Pour comprendre facilement, notre colonne peut être assimilée à un accordéon. Si vous le comprimez, et bien votre instrument devient un bloc compact. Pour transporter votre accordéon c’est pratique, dans le cas de votre colonne ça l’est beaucoup moins ! Maintenant si vous l’étirez de part en part, le soufflet s’allonge à ne plus en finir et il devient d’une grande mobilité. On a l’impression que l’on peut faire tout ce que l’on veut avec! Et là pour notre colonne c’est plutôt intéressant 🤨.
Comme l’accordéon, notre colonne doit être allongée pour être flexible. Notre colonne doit être allongée pour être mobile. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne doit pas être tenue.
3. Partir de la terre pour aller vers le ciel
Maintenant pour allonger la colonne il nous faut un ancrage, des racines qui vont permettre de partir d’une origine, de la terre. Mais ce n’est pas suffisant, il faut que du sol nous allions vers, dans une direction. La première extrémité ce qui touche le sol (souvent les pieds mais pas que) pousse vers, la deuxième (souvent la tête et les doigts ) qui est mobile essaie d’atteindre. C’est ce que j’appelle l’élan. Cette direction est toujours double dans les ouvertures. Non seulement il faut pousser et aller vers le haut mais en plus vers l’arrière. Et une direction ne remplace pas une autre elle s’additionne. Imaginez un cobra qui se dresse est exécute cette danse à partir de ça tête.

4. Atteindre les profondeurs et la subtilité
Pas besoin de raconter des histoires, pas besoin d’utiliser des mots qui font rêver ici comme l’ouverture du coeur, l’énergie des chakra ou union féminin masculin, etc…. Tout est concret, tout est là, il n’y a qu’à ressentir….. Et le faire avec intelligence. L’intelligence c’est notre guide qui va annalyser ce qui se passe avec conscience et bienveillence. Et nous pourrons bouger, et nous pourrons ouvrir.
Automatiquement agir de cette façon là, va nous demander de lâcher. S’ouvrir dans la détente du corps, mais aussi du mental.
Cette ouverture dans la détente va nous plonger dans les profondeurs du corps, dans les couches, la densité de la chaire.
5 Les supports subtils
Une fois ce mouvement vers l’intérieur amorcé, nous arrivons à un premier palier. Continuer l’ouverture va demander un soutien supplémentaire. Le corps à toujours besoin d’être soutenu. Nous pouvons choisir ce soutien. C’est le centre du corps qu’il va falloir solliciter. Tenir le centre. Mais pas n’importe comment, sans engager les muscles abdominaux, sans serrer les fesses. Juste une légère contraction de la zone sous le nombril. Pas de précision ici, c’est votre expérience qui fera qu’au fur et à mesure, cette zone va se préciser, se réduire de plus en plus jusqu’à devenir un point. Aussi l’intensité de l’engagement, se fera au fur et à mesure. Suffisamment pour sentir le filet de soutien, pas trop fort pour que les informations continuent de passer.
La respiration va être notre deuxième soutien subtil. A partir de l’engagement du centre, le corps peut de nouveau se déployer. Et c’est la respiration qui va nous emmener vers des lieux, des espaces du corps que nous n’avions pas conscience. Sentir les couches profondes glisser, un peu ne serait-ce qu’un demi millimètre. Le corps vie, respire, bouge, glisse. Le mouvement si petit soit il est source de vie, de liberté.
Troisième support subtil. L’appendice xyphoïde. On rentre dans la subtilité des mouvements. Ce point n’est pas une contraction, il n’y a pas de muscles. C’est un micro-mouvement, presque une intention. Agir sur l’appendice xyphoïde va agir directement sur son opposé : les vertèbres thoraciques. Ce qui va permettre de retrouver de l’espace. Toujours même démarche, tenir à un endroit pour libérer un autre.
6 Lorsque le travail sur le corps rejoint La philosophie
Vous voyez la profondeur du travail effectué. Nous sommes très loin d’un simple exercice de gymnastique. Mais alors pas du tout. Même si sous le regard extérieur la différence n’est pas perceptible. Elle est pourtant fondamentale. La différence est dans la présence, dans l’énergie qui circule. Elle est dans « je sais, je sens qu’il se passe quelque chose. » Cette Sensation, impression là est palpable par tous lorsqu’on est en présence.
Lorsque que nous ouvrons de cette manière, plus rien d’autre ne compte, surtout pas le résultat. Peu importe au final l’ouverture, c’est le processus qui importe.
Au fur et à mesure, nous entrons dans les couches profondes du corps. Ce n’est pas simplement la chaire. C’est bien plus. Si vous avez compris alors vous savez que nous travaillons sur notre mental, pour accéder à l’ouverture, nous travaillons l’intelligence. C’est le plus évident pour moi. Mais ensuite nous touchons l’énergie du corps qui peut circuler. Et enfin nous pouvons toucher parfois le félicité, le centre de nous même. Cet un état quand tout est réuni, intégré. Vous aurez reconnu les Kośa. Les différentes enveloppes du corps. Il n’y a pas à sous-estimer les postures. Leurs pouvoirs sont grands. A condition d’y mettre les moyens nécessaire. Je suis convaincu, que nous pouvons toucher les mêmes énergies, les mêmes prises de conscience que d’autres supports à la pratique du yoga. C’est une méditation en mouvements, ou encore une spiritualité en mouvements.
par charly | 23 Mar , 2017 | La pratique
Sirsasana. Les appuis sur la tête peuvent poser quelques difficultés. L’appréhension et le manque de souplesse notamment au niveau du bassin peuvent rendre compliqué la mise en place de la posture. Et avant tout le poids sur la tête peut déstabiliser. Suivant la forme du crâne, sa sensibilité, sa musculature ( au niveau du cou, de la colonne et du bassin). Le premier conseil est d’écouter ses sensations « avec intelligence ». D’abord le poids. Est-ce trop lourd? Si oui gardez les pieds sur le sol et progressivement amenez le bassin au dessus de la tête. Surtout stoppez la progression et/ou la posture suivant la sensation de poids sur la tête. Cette progression peut prendre plusieurs mois, le temps de construire la musculature du dos et du cou.
Ensuite la tension. Stoppez la progression quand la tension dans le cou et les épaules – haut du dos devient forte. C’est là que le mur devient intéressant.
L’intelligence c’est l’outil qui vous permettra toujours de pratiquer, en sachant quand stopper ou continuer et pourquoi. Cela vous permettra toujours de progresser et d’éviter les blessures.
Le mur :
S’aider du mur dans cette position permet:
- De trouver un appui haut avec les pieds et d’éliminer le problème de la souplesse.
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De diminuer la tension dans le cou et la région des épaules. Et donc de travailler progressivement au relâchement des épaules.
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De prendre confiance pas à pas
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De trouver le point d’équilibre
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De sentir que cette posture peut se faire sans tension.
Comment faire ?
1•A quatre pattes, pieds contre le mur, sommet de la tête sur le sol, entrelacez les doigts et rangez le petit doigt directement en contact avec le sol pour ne pas l’écraser.
Surtout les coudes vers l’intérieur, prenez la largeur des épaules comme référence. Poussez dans les coudes et relâchez les épaules (tourner les épaules vers l’extérieur).
Il est toujours possible de stopper la progression quand vous voulez, écoutez vos sensations.
2•Montez les pieds, pas trop haut, parallèle au sol. Gardez une jambe sur le mur et l’autre derrière la tête.
3•Plus vous êtes à l’aise et plus vous pousserez dans le mur pour allonger la jambe et déplacer le bassin au dessus de la tête, jusqu’à la pointe de l’orteil. Et le moment viendra où vous n’aurez plus besoin du mur.
4° Pour la posture complète, remonter les jambes en même temps pour ne pas créer de déséquilibre.
Belle journée
Namaste
Charly